vendredi 18 septembre 2015

Dualité


Depuis toujours en moi le besoin d'exister s'oppose à celui de ne plus être, une lutte épuisante à la limite de la folie.
Je passe une période très difficile et encore une fois dans la solitude et l'indifférence la plus absolue.
Si je devais être mal ou passé au dernier acte de ma vie, il se passerait des jours avant qu'on trouve mon corps.
Triste constat que celui que je fais là, je fais partie de cette franche de la population oubliée par le nombre, la famille et les amis.
Que me faut-il penser, de Fabienne, mon seul grand et vrai amour qui depuis mon opération, mes changements, ne me touche plus.
Par son dégoût de celle que je suis et son éloignement elle a fait de moi une paria, une chose.
Elle nie mon existence et je sais que si un jour je devais avoir besoin de soin, son dégoût de moi prendrait toujours le dessus.
Oh elle ferait intervenir d'autres, mais si l'urgence se présentait, je sais que cela serait la fin pour moi.
Il y a toujours autour de moi, des bien pensants pour me faire morale et leçon, mais que savent-ils de moi, de mes souffrances et de mon parcours ?
Rien ou presque et pourtant à les entendre, ils sont des experts en tout ce qui me concerne, ils aiment à se grandir à mes dépends.
En moi, le sentiment de solitude grandie de jour en jour tout comme le sentiment d'inutilité.
Mon besoin de pouvoir faire confiance pour une fois dans ma vie en une personne, reste insatisfait et seule la déception et le sentiment de trahison sont présents.
Je suis de celle qui poursuive leurs idéaux, sans jamais y parvenir, oui je suis pathétique et un rien ingénu.
Plus le temps passe et plus je perds espoirs en vous, en moi.
Aujourd'hui entendre la voix de Julien, à apaiser mes pleures et mon envie d'en finir.
Je n'ai que quatre ans et t'en à découvrir de cette nouvelle vie.
Toujours en lutte pour mes droits, il me faut abattre des montagnes, combattre les lourdeurs de notre société et de son administration.
Il me faut justifier mon existence et subir moqueries, jugements de toutes natures.
La tolérance semble avoir oublié non-existence et la vie se joue de mes espoirs et besoins.
Ma santé n'est pas au mieux que ce soit physiquement ou mentalement.
Je sais être dans une phase dépressive, je pleure pour un rien.

Vivre par désespoir ne peux être acceptable sur la durée.