lundi 31 décembre 2012

31 décembre dernier jour de cette 2012


31 décembre dernier jour de cette 2012 et un sentiment de tristesse
31 décembre dernier jour de cette 2012 et un bilan mi-figue, mi-raisin
31 décembre dernier jour de cette 2012 et le sentiment que rien ne change
31 décembre dernier jour de cette 2012 et la solitude en habitude
31 décembre dernier jour de cette 2012 et une envie de vivre qui se heurte à l'envie d'en finir
31 décembre dernier jour de cette 2012 et cette fatigue de vivre
31 décembre dernier jour de cette 2012 et il faut trouver des raisons de continuer
31 décembre dernier jour de cette 2012

samedi 15 décembre 2012

Ma lettre au vieux

Ma lettre au vieux
Père noël comme les autres fois je vais de demander du bonheur pour ceux que j'aime cela ne devrait pas être trop difficile au vu du nombre.
Une fois n'est pas coutume, je vais de demander pour moi plusieurs choses, je sais, tu vas me dire que je pousse un peu mais, pour une fois que je te demande autant y aller de bon cœur.
Voilà ma liste si tu pouvais en tenir compte ce serait cool de ta part.
Je te demande une guérison (je suis lasse des blouses blanches autour de moi), un appartement (oui je dois partir d'ici pas le choix), un cdi et le plus importent me rendre mon petit Milo qui me manque.
Je sais cela fait beaucoup mais, pour une fois entends moi...

vendredi 7 décembre 2012

La fin d'une semaine difficile

La fin d'une semaine difficile qui en annonce d'autres.
Maladie, la perte de logement programmée et la bêtise de certains au programme, je suis épuisée.
A suivre...

samedi 1 décembre 2012

Un pas de plus

Un pas de plus, une nouvelle victoire pour moi mon numéro d'allocataire de là caf de l'Isère au non de MMe.
Il me reste à combattre l'administration italienne maintenant, mais je suis confiante et prête pour cela.
Heureuse, je le suis maintenant et vivre à enfin du sens pour moi et je ne boude pas ma nouvelle vie.
Mon chien me manque, lui qui a été de toutes les batailles, n'est plus là, fidèle parmi les fidèles.

mercredi 21 novembre 2012

Entre filles



Entre filles
Deux jours de partage, d’échanges et de rires aux éclats.
Deux jours loin des soucient et de la maladie.
Deux jours qui comptent pour moi.
Deux jours pour consolider des amitiés naissantes.
Deux jours. 

mercredi 14 novembre 2012

Une vie de femme


Je vis pleinement ma vie de femme et suis heureuse d'être enfin moi.
Heureuse de m'être libéré du besoin de paraître au profit de celui d'être.
Sensation de liberté et de plénitude qui me comble et je découvre la vie.
Chaque jour, je découvre de nouvelles sensations et de nouveaux besoins.
Certes pas, de vie affective pour moi mais, je ne suis pas la seule.
Je veux vivre tout ce que la vie peut bien vouloir me donner, le bon comme le mauvais l'important reste de le vivre avec calme et sérénité.
Il me reste encore beaucoup à vivre et partager.
Beaucoup me posent la question, peut-on vivre la maladie et le reste, bien sûr que oui, je dirais que cela décuple les sensations.
Oui je suis fatiguée en fin de journée, mais, je sais pourquoi et suis impatiente de vivre le jour suivant, cette boulimie de vie fait peur aux médecins qui me suivent.
Je suis dans l'obligation d'expliquer mon besoin de vivre, ma nouvelle vie (une vie de femme).
Je ne peux dire ce jour si je vais me faire vielle ou pas mais, je sais que je veux vivre.
A suivre ...

Mon travail

Je suis dans la formation professionnelle aux adultes, un métier qui me passionne.

Ma collègue et moi, travaillons sur un chantier-école avec dix stagiaires.

Beaucoup de mes collègues perçoivent les stagiaires de ces chantiers-école, comme irrécupérables et pour qui la masse d'investissement humain, financier reste inutile (oui ils sont irrécupérables).

Sottise tous les jours les stagiaires nous prouvent le contraire, certes, cela n'est pas facile tous les jours et il faut quelques fois se montrer ferme, mais les résultats parlent d'eux-mêmes.

Tous ont des projets pour demain et sont devenus les acteurs de leur futur, notre futur.
Pour beaucoup l'avenir s'annonce des plus prometteurs, une bonne chose pour eux, pour vous, pour moi.
Croire en eux, leurs dires les choses sans leur mentir ou faire offense à leurs intelligences, leurs intégrités, nous a permis à ma collègue et moi-même de vivre une belle aventure humaine faite de partage et de labeur.
Un petit détaille pour la première fois de ma vie, j'ai pu vivre tout cela au féminin.

dimanche 11 novembre 2012

Lettre ouverte à un con



A vous qui prodiguez des conseils que vous êtes incapable d'appliquer.
A vous qui ne pesez pas là porté de vos mots et actes.
A vous qui dites, mais ne faites jamais.
A vous qui dans un moment d'égarement dites la vérité pour très vite vous cachez derrière la négation de ces mêmes dires.
A vous qui voulez faire notre votre vérité qui ne sert que vos intérêts.
A vous qui ne vivez que pour paraître et point pour être.
A vous qui ne me voyez femme qu'aux bras d'un autre ou d'une autre.
A vous qui prônez le faux dans l'espoir d'entendre le vrai.
A vous qui m'avez appris à feindre les sentiments.
Oh je ne m'exclue pas, de toute cette fange, j'espère toujours ne pas blesser d'autres.

dimanche 28 octobre 2012

Première neige

Voilà l'hiver est là et le froid aussi.
Première neige sur Grenoble, je regarde tomber la neige cela m'apaise.
Moment propice à la réflexion et l'analyse.
Un bref regard sur le chemin parcouru pour être celle que je suis aujourd'hui.
Mes pensées pour ceux qui ne sont plus et qui me manquent.
Il me reste tant à faire et vivre.
Je suis enfin sereine et confiante pour mon demain même si cela ne va pas être facile, je suis prête.
Aucun regret ou doutes sur le bien fait et le fondé de mon parcours.
Je suis sur le bon chemin, celui de la plénitude.
Optimiste je le suis devenue, il était temps.
A suivre ...

dimanche 21 octobre 2012

MILO

Aujourd'hui je ne vais pas vous parler de moi ni de mon cancer, non rien de tout cela.
Je veux parler de Milo qui n'est plus et qui me manque, compagnon fidèle, toujours là pour moi, protecteur, complice de mes bons et mauvais moments.
Trop souvent réceptacle de mes peurs et envies morbides, il pouvait rester des heures à attendre une amélioration de mon état.
Un geste, une parole est le voilà.
Milo tu me manques.
Je n'ai pas su te protéger, je suis désolée

samedi 13 octobre 2012

La routine



Voilà quelques années que je combats le cancer avec des hauts et des bas mais, avec toujours la même idée en tête vaincre.
Me voilà encore en lutte avec bien plus à perdre que les autres fois (une vie de femme).
Il semblerait que le cancer est une longueur d'avance cette fois-ci mais, je ne baisse pas les bras et conte bien vaincre encore.
Mon envie de vivre est plus forte chaque jour et mon besoin d'avenir se construit.
Nul doute en moi, je ne peux que vaincre.

dimanche 30 septembre 2012

Vivre

Vivre pleinement voilà une belle idée qui est nouvelle pour moi, oui je veux vivre ma vie de femme, la vivre pleinement.
Oh mon cancer veut une revanche, il semble mauvais perdant, il faut dire que je lui tiens tête depuis 2004.
Je vis une période merveilleuse qui semble vouloir se prolonger, après ma carte d'identité et mon numéro de sécurité sociale voilà mon permis de conduire.
Je n'oublie pas mon retour sur mon ancien lieu de travail, oui retour au centre de formation pour trois mois.
Les regards se portent sur moi avec intérêt pour certains et pour d'autres le dégoût est visible.
Le regard des stagiaires me conforte dans ma féminité, moment de plénitude pour moi.

à suivre ...

mardi 4 septembre 2012

Ma régularisation administrative (suite)

Ma régularisation administrative (suite)
Voilà s'est fait, je suis en possession de ma nouvelle carte d'identité.
Petit bout de plastique attendu, voulu et pour lequel il a fallu se battre.
Un pas de plus pour moi, une victoire de plus.
Il reste encore du chemin à faire pour avoir en main les clefs pour un demain durable.
Une nouvelle bataille se fait jour, mon numéro de sécurité sociale mais, cela est une autre histoire
À suivre...

vendredi 17 août 2012

Ma régularisation administrative

Ma régularisation administrative
A la fin de ce mois ma nouvelle carte d'identité, enfin un pas réel qui compte.
Je sais bien que tout n'est pas fini mais, avec ma carte d'identité en poche les choses vont être plus simples pour moi, effectivement les autres administrations bloquaient aux motifs que ma carte d'identité n'était pas avec les mentions : sexe féminin et que mon prénom lui non plus n'était pas au féminin, voilà qui est fait.
Oui, la modification de l'acte de naissance ne suffit pas.
Le plus urgent va être mon numéro de sécurité sociale, pour ne plus vivre les refus, la perte de crédibilité et les regards, lors d'une embauche.
Le reste suivra ...

dimanche 22 juillet 2012

Je suis guerrière.

Demain.
Vivre est un combat et je suis devenue guerrière.
Encore une fois devoir combattre mon ennemi intime, celui qui habite mon corps et qui menace, mon besoin de vivre ma vie de femme qui ne fait que commencer.
Je suis guerrière.
Encore mes peurs et mes doutes.
Je suis guerrière.
Encore seule, face à mon ennemi, qui ne veut pas me laisser tranquille.
Je suis guerrière.
Encore mon demain devient incertain.
Je suis guerrière.
Encore il me faut attendre, attendre que mon ennemi intime soit vaincu, vaincu pour avoir un demain.
Je suis guerrière.
Encore les images du passé reviennent et me meurtries.
Je suis guerrière.
Encore je me fais la promesse de survivre.
Je suis guerrière.
Encore une fois, faire croire à tous, que tout va bien.
Je suis guerrière.
À toi mon ennemi intime, je compte bien te faire mordre la poussière encore une fois.
Je suis guerrière.
Oui, la guerrière est épuisée, mais elle ne baise pas les bras.

Un blog pour qui, pourquoi.


Dans un premier temps ce blog est né pour des raisons très personnelles, égoïstes.
Sur les conseils de mon oncologue, j'ai pris la décision de faire ce blog, mettre des mots sur mes maux, mes ressentis comme sur mes doutes et douleurs.
Acte égoïste que celui-ci en effet je suis la seule à choisir le contenu de ce dernier.
Au fil du temps, des mots alignés, les choses sont devenues plus simples pour moi, moins douloureuses, preuve que la tenue de ce dernier à bien un effet positif sur moi.
Une réalité s'est fait jour ce blog est lu et il fait réagir, je dois avouer que je n'avais pas entrevu cette possibilité et encore aujourd'hui je reste surprise.
Je tiens à vous remercier pour vos nombreux témoignages, vos soutiens qui sont pour moi de grands bols d'air.
Merci

jeudi 21 juin 2012

Je vous annonce ma naissance

Bonjour, tout le monde s'est très officiellement que je vous annonce ma naissance.
Aujourd'hui nous fêtons l'été en musique et ce soir nous allons sortir écouter des groupes et autres solistes de rue.
Pour moi ce jour est différent mon acte de naissance vient d'être rectifié, je suis heureuse.
Je vous ferais le résumer de ce combat dans un prochain texte.
Je vous embrasse tous.

lundi 18 juin 2012

Pourquoi ?


Pourquoi ?
Il y a des maladies qui imposent des traitements chimiques qui soignent mais, qui laissent des traces (oui je parle de cancer et oui je parle de chimiothérapie), voilà qui explique le besoin de faire des implants capillaires.
Oui je ne serais jamais une belle femme, je ne suis qu'une copie et je suis fatiguée de vous entendre me dire, que je suis belle au-dedans (il est amusant de voir quand général ces mots sont utilisés par des personnes, qui ont une belle plastique).
Oui je suis triste et je bâtis des murs autour de moi pour me protéger de vous, des clichés.
Je vis la solitude comme la seule voie possible et me conforte dans l'idée que pour moi, il n'y a rien d'autre que le vide, celui de ma non-vie.
Non, mes nuits ne sont pas douces, pas plus qu'elles ne sont belles et encore moins sources d'apaisement.
Non je ne suis pas de celle qui pense que la vie est, la plus belle chose au monde.
Oui' ma nature est celle d'une femme soumise (j'en suis fier) et assume cette nature.
Oui je peux rire et être de bonne compagnie, comme je peux être une compagne.
Oui je suis bisexuel par choix et besoin, mes sentiments n'ont cures du sexe de (mon, ma) partenaire.
De grâce sortez des clichés et faites-vous votre propre idée sur la femme que je suis.
Voilà quelques réponses à vos interrogations sur moi.

mercredi 16 mai 2012

En réaction

En réaction
Vous qui avez réagi au sujet de mon enfance difficile merci
Je voulais vous répondre ici pour que d'autres, puissent lire ces quelques mots.
Ne me plaignez pas, pour moi c'est le passé, pensés je vous prie, à celles et ceux qui le vivent aujourd'hui comme à ceux qui le vivront demain.
Oui, l'inceste existe comme la maltraitance, que cela soit clair vous n'y êtes pour rien.
Oui celles et ceux qui l'ont vécues, le vivent ou le vivront non plus.
Votre indignation et vos soutiens sont importants, salutaires pour toutes ces victimes, quelques sois leur sexe, leur origine ou les raisons qui les ont faites victimes.
Oui, le silence est souvent de mise dans les familles ou tout cela se produit et oui les victimes se sentent coupables, responsables.
Si revivre ce que j'ai vécue pouvait éviter à d'autres de vivre de telles tourments je signerai de suite, pourquoi me direz-vous (je suis abîmer un peu plus un peu moins cela ne change rien) pour moi.
Soyez vigilants et devenez la voix de ces victimes si vous le pouvez.

mardi 8 mai 2012

Ombre et lumière

Je suis ombre et lumière.
A mon besoin de vivre s'oppose l'envie d'en finir.
A ma raison s'oppose mon cœur.
A ma joie de vivre s'oppose ma tristesse.
A mon besoin d'amour s'oppose ma peur d'être aimée.
A mes rires s'opposent mes pleurs.
A mes certitudes s'opposent mes doutes.
A l'image de force que je peux dégager s'oppose ma fragilité maladive.
A mes espoirs s'opposent mes désespoirs
A la femme douce s'oppose la machine programmée pour être à l'image que les miens voulaient pour moi, pour eux.
A l'envie de faire le bien à autrui s'oppose mon besoin de me faire du mal.
A mon besoin de tendresse s'oppose mes colères destructrices.
Comme je dis souvent je suis inadaptée à la vie et pourtant je vis.

dimanche 6 mai 2012

Mes implants capillaires



Mes implants capillaires
Une semaine déjà, lundi à neuf heures trente non arrivées à la clinique, pour moi un pas de plus vers l'acceptation de mon image.
Après un rapide entretient avec le chirurgien direction la salle de torture, on me propose un café et on me dit qu'il serait bien d'aller aux toilettes, cela ne sera plus possible pour deux heures (le temps de faire le prélèvement et me recoudre).
Me voilà allonger sur le ventre, prêtes pour ses deux heures, juste le temps de me couper les cheveux sur la zone donneuse et voilà la piqûre d'une aiguille.
Deux heures plus tard la première partie est fini, j'ai droit à une pause histoire de reprendre des forces un café, des biscuits, un grand verre d'eau et un passage aux toilettes.
C'est reparti pour trois heures cette fois si je suis allongée sur le dos, encore une aiguille, mille entailles dans le cuire chevelu puis la pose des implants.
Retour à la maison une semaine avec la tête de quasimodo
A suivre

dimanche 22 avril 2012

Ce que j'aime

 


Les hommes, les femmes.
Le bon vin, les mets délicats.
Le soleil, les histoires qui finissent bien.

Le crépitement du feu, la chaleur d'une cheminée.
La franchise, la sincérité, l'engagement, les personnes vraies.
Le chocolat, la chaleur d'un bon café.
Visiter les musées, les monuments.
Le goût de la peau, la saveur d'un baisé.
Écouter de la musique, découvrir les gens.
Les belles lingeries, le parfum.
Le sourire d'un enfant, leurs bras tendus.
Là méditerrané, les promenades sur le bord de mer.
La France, la Sardaigne.
L'automne pour ses couleurs, le printemps pour ses odeurs.
Les couchers de soleil, la rosée du matin.
L’ivresse des sentiments, la joie du partage.
Les échanges, le parler vrai avec mon partenaire ou ma partenaire.
Mes pleurs libérateurs, mes colères salvatrices.
Aimer, vivre.

mercredi 4 avril 2012

Un an déjà

Un an que je suis moi, un an que je vis, un an que je suis opérée.
Le 04/04/2011 mon entrée au centre hospitalier Lyon-sud (service d'urologie) pour une vaginoplastie.
Un besoin vital de vivre ma renaissance, toute seule, un moment tout à moi et une chambre individuelle et pas de visite.
Le 05/04/2011 réveil à six heures pour me préparer pour le bloc, 7 heures me voilà au bloc entouré de toute l'équipe.Après quatre heures d'intervention, une hémorragie et deux heures pour le réveil me voilà dans ma chambre entourée de moniteurs, de tubes et d'une douleur grandissante entre mes jambes.
Me voilà débarrassé de cette inutile chose, je me sens mieux même si la douleur physique se fait de plus en plus présente, comme un dernier signe de mon passé qui ne veut pas mourir et me laisser vivre ma nature.
Ma première nuit de femme libre, agitée avec le va et viens du personnel soignant qui veille sur moi et sur mon entre jambes meurtries.

Les jours comme les nuits, se ressemblent et ne sont qu'une suite de soins, de piques de douleur, tous semblent aller pour le mieux jusqu'au troisième jour, une autre hémorragie plus importante, que celle faite au bloc.
Après les soins d'urgence et la pose d'un pansement compressif, me voilà avec une poche de plus celle-ci est rouge, le lendemain encore deux poches.
Deux jours pendants lesquelles les médecins se réunissent autour de moi pour faire le point et prendre la décision d'un retour au bloc ou pas, deux jours d'angoisse et de doute sur mon état.
La douleur se fait plus vive avec le pansement compressif et rend mes nuits plus difficiles, je ne dis qu'il faut tenir au bout de tout cela il y a ma vie de femme.
Je me sens coupable de dire que j'ai mal et me dis rien, jusqu'au jour ou une des infirmières me dit que j'ai le droit de dire que j'ai mal et que je ne dois pas me sentir coupable de quoi que ce soit. 
Au sixième jour je suis libérée de mon pansement compressif et le conformateur est, lui aussi retiré je suis en mesure de refermer mes jambes non sans mal, je dois l'avouer et que dire de mon premier pipi de femme, toute une histoire.
Ce jour-là, mes dilatateurs sont devenus mes compagnons pour la vie (oui il me faut me dilaté tous les jours), mes premières dilatations n'ont pas été plaisantes.
Aujourd'hui je suis heureuse de vivre ma vie de femme et je connais le prix qu'il faut payer pour être une femme que ce soit moralement ou physiquement, voilà ce qui me rend différente d'une femme biologique.

jeudi 1 mars 2012

Le petit garçon est devenu grande

Le petit garçon est devenu grand.
Que de chemin parcouru par ce petit garçon qui très tôt affirmait être une petite fille.
Ce petit garçon qui voulait une poupée pour ses dix ans pour être comme les autres filles.
Ce petit garçon qui a grandi dans le déni de ses maux et souffrances physiques, morales.
Ce petit garçon devenu homme trop tôt à la mort de son bourreau.
Cet homme qui a protégé les siens et mis sa vie, ses besoins de côté.
Cet homme est devenue femme.
Cette femme est libre d'être et vivre.

vendredi 10 février 2012

Une épine, une rose

Je suis épine pour mieux me protéger et ne pas être désirée.
Je suis épine pour ne pas être aimée ou importunée.
Je suis épine pour ne pas être considérée.
Je suis épine pour ne pas susciter l'envie.
Je suis épine pour ne pas être blessée.
Mais si votre regard se pose sur moi, je revis et espère.
Si vous me taillez, je deviens rosier.
Si vous me posez des tuteurs, je grandis et m'épanouis.
Si vous me prenez la main, je suis rose et fleurie.
Si vous devenez soleil je me pare de couleurs.


jeudi 9 février 2012

Ma grande chance


Ma grande chance avoir connu une fois dans ma vie le grand amour celui qui vous marque et pour lequel on donne son âme.
Pour moi cela a été aussi mon premier amour, cela s’est fait tardivement (31 ans), pas de tableau de chasse, ni regrets.
Ce grand amour, celui qui donne la sérénité à sa seule évocation et donne sens à une vie.
Vivre toutes absences de l’autre comme une blessure, de celle qui transforme votre jardin secret fertile en désert aride, stérile et que seul le retour de l’être aimé peut rendre à nouveau fertile.
Le grand amour qui fait que si demain ne devait pas être, vous partez en paix et avec la sérénité d’avoir bien vécu.
Cet amour pour qui le soit n’est plus et laisse place à l’autre, celui qui fait que tous semblent possibles.
Le grand amour qui vous fait oublier que la vie peut être une souffrance et pour lequel vous vous oubliez pour ne voir que l’autre.
Le grand amour celui qui vous change, vous, rend plus forte, plus humaine.
Ce grand amour à un prenons, Fabienne oui une femme et pas un homme c’est in-ci, les sentiments ne sont sexués que part notre éducation et les codes de vies imposées par notre société.
Aujourd’hui cet amour n’est plus, mais il reste en moi comme une seconde peau.
Nos routes se font en parallèle l’une de l’autre oui nous sommes restés de bonne amie et vivons sous le même toit nous sommes colocataires.
Elle s’est remise du mal que je lui ai fait et revit un grand amour avec un homme qui semble être une belle personne.
Je ne peux que lui souhaiter de vivre pleinement ses besoins et envies, je sais qu’ils sont grands et nombreux.